Maximilien Pelligrini a rejoint le Groupe ATALIAN en tant que Président exécutif du Groupe le 2 mai 2023. Découvrez un morceau d’ambiance lors de l’arrivée d’un nouveau Président exécutif du Groupe ATALIAN dans la rubrique actualités. Il a répondu à nos questions sur son parcours au sein du Groupe Suez et sur le défi de sa future mission pour notre nouveau rapport ATALIAN.
Vous avez passé plus de 20 ans au sein du Groupe Suez. Comment résumeriez-vous votre parcours ?
Mon parcours est celui d’un homme passionné qui n’a cessé d’apprendre de ses interlocuteurs, qu’ils soient collègues, collaborateurs ou clients. Il m’a conduit à exercer de nombreuses responsabilités tout au long de la chaîne de valeur des métiers de service en France et à l’étranger. Après avoir commencé ma carrière dans la finance, j’ai rapidement pris des fonctions opérationnelles. J’ai d’abord été nommé directeur général de la filiale espagnole du groupe Suez, que j’ai restructurée en 2008, au moment de la crise financière, puis je me suis développé à l’international en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Australie. Puis en 2013, j’ai rejoint les États-Unis pour redresser les activités industrielles du groupe. En 2018, de retour en France, j’ai été chargé de transformer la prestigieuse Lyonnaise des Eaux. Après le rachat en 2021, j’ai ensuite été nommé directeur général délégué du groupe Suez pour diriger l’ensemble des activités en France (eau et déchets) qui emploient 27 000 personnes, et qui réalisent un chiffre d’affaires de 5,4 milliards d’euros.
Mon parcours m’a permis de comprendre l’importance de la loyauté dans les moments difficiles, du travail en équipe comme élément de réussite, et du recul nécessaire dans la gestion des crises inhérentes à toute entreprise.
Pourquoi rejoignez-vous aujourd’hui le Groupe ATALIAN ?
La décision de quitter Suez n’a pas été facile, tout comme il n’a pas été facile pour Frank Julien de décider de céder la direction de son entreprise. En réalité, c’est l’histoire d’une rencontre entre deux hommes. Nous sommes tous deux déterminés à faire d’ATALIAN le leader mondial dans ses métiers.
Je mettrai tout en œuvre pour que ma connaissance des métiers de service, de l’international et des situations complexes serve le projet de l’entreprise. Le point commun des métiers de service est qu’ils reposent toujours sur l’engagement des équipes et la mobilisation du corps social. J’aime l’idée que toutes les histoires entrepreneuriales réussies sont d’abord et avant tout le résultat de rencontres réussies.
Par ailleurs, très engagée et sensible à la diversité et à l’inclusion sociale, j’ai à cœur de tout mettre en œuvre pour que l’entreprise assume pleinement son rôle sociétal.
Vos objectifs sont à long terme…
Je crois à l’effort, au travail et au long terme. Jeune, j’ai passé mes étés sur des chantiers avec mon père, qui m’a inculqué l’esprit de bâtisseur qui m’anime encore aujourd’hui. L’engagement est mon fondement et je suis convaincu que seul le temps doit juger de nos actions. À près de 50 ans, mes choix sont mûrs et réfléchis. ATALIAN m’a choisi, et j’ai choisi ATALIAN. Ce choix n’a de sens que s’il s’inscrit dans la durée.
Quelles ressemblances voyez-vous entre ATALIAN et Suez ?
ATALIAN est une entreprise qui a fait preuve d’une grande résilience face aux difficultés. Suez a également traversé des périodes difficiles. Fort de cette expérience, je sais combien l’engagement des équipes sur le terrain et la confiance de nos clients font la différence. Ce sont les atouts les plus précieux d’une entreprise de services. De plus, ces deux entreprises ont su se développer tout au long de leur histoire. Le marché des services est un immense gisement d’activité, tant au niveau du contenu des services que sur le plan géographique. Le talent de nos entreprises est de comprendre et d’anticiper les besoins de nos clients et d’y répondre de manière réactive et compétitive.
Quelles seront vos priorités ?
Je suis très conscient de l’importance de la culture d’entreprise. Un nouveau président doit apporter un regard neuf et critique, mais il doit aussi comprendre les valeurs et les codes qui ont fait le succès de l’entreprise. Cette alchimie passe par l’écoute, la confiance et le respect. C’est l’état d’esprit indispensable à toute réussite. En équipe, nous établirons une feuille de route stratégique qui répondra aux urgences et définira notre vision et nos ambitions à long terme. À court terme, je serai évidemment très impliqué dans le refinancement de la dette.
Comment comptez-vous relever les défis auxquels le Groupe est confronté ?
Ma devise est simple : rien ne résiste au travail ! Les objectifs de l’entreprise sont ceux fixés par le marché et par nos clients, mais sans oublier nos collaborateurs. Si les objectifs sont ambitieux, c’est parce que le marché est compétitif et exigeant. A nous de trouver les bons leviers pour nous adapter. Je pense qu’il y a des opportunités dans toutes les situations. A nous de les identifier et de les mettre en œuvre. J’en profite d’ailleurs pour saluer le travail remarquable des équipes d’ATALIAN qui ont mené à bien l’opération de cession, ce qui nous permet aujourd’hui d’envisager l’avenir avec sérénité.
Quelles seront vos premières actions lors de votre prise de fonction ?
Tout d’abord, je rencontrerai les équipes et nos clients. Ce sera pour moi un moment d’échange très important pour mieux comprendre nos défis, nos forces et nos axes d’amélioration. Mon deuxième objectif, à court terme, est de m’entourer d’une équipe de direction forte pour relever nos défis. A l’issue de cette période, je proposerai un plan stratégique à Franck Julien, que je remercie encore pour sa confiance.